Fractures du col fémoral (fractures de la hanche)

Les fractures du col fémoral (malheureusement souvent appelées « fractures de la hanche », comme s'il s'agissait de fractures de l'os coxal) sont rares dans la plupart des sports de contact car, en général, les participants sont jeunes et le col du fémur est robuste chez les personnes de moins de 40 ans. Lorsqu'elles surviennent dans cette tranche d'âge, ces fractures résultent habituellement d'impacts violents sur l'articulation (par ex., dans les accidents de voitures de course, la pratique du ski, du trampoline ou les compétitions équestres) lorsque le membre inférieur est étendu et que la puissance de l'impact est transmise à l'articulation, même lorsqu'il est appliqué à une certaine distance de celle-ci. Par exemple, lors d'une collision frontale, si le pied est fermement appuyé sur le plancher de la voiture avec le genou verrouillé, ou si le genou est appuyé sur le tableau de bord, la force de l'impact peut être transmise vers le haut et être responsable d'une fracture du col fémoral. Ces fractures sont particulièrement fréquentes chez les personnes de plus de 60 ans, surtout chez les femmes, car leurs os sont souvent fragilisés par l'ostéoporose. Les fractures du col fémoral sont souvent intracapsulaires et il est alors nécessaire de réaligner les fragments par une fixation squelettique. Les fractures du col du fémur figurent parmi les fractures les plus incommodantes et les plus problématiques (Salter, 1999).

Les fractures du col fémoral interrompent souvent l'apport sanguin à la tête du fémur. L'artère circonflexe médiale de la cuisse (a. circonflexe fémorale postérieure et interne) assure la majeure partie de l'irrigation de la tête et du col du fémur. Les branches rétinaculaires originaires de cette artère sont souvent déchirées lorsque le col est fracturé ou que l'articulation est luxée. Dans certaines fractures du col, l'artère du ligament de la tête fémorale (lig. rond du fémur) reste la seule source de sang artériel permettant d'assurer l'irrigation du fragment proximal. Cette artère est fréquemment insuffisante pour préserver la vitalité de la tête fémorale ; le fragment peut donc subir une nécrose vasculaire aseptique.