Innervation de l'articulation coxo-fémorale

La loi de Hilton stipule que les nerfs qui innervent les muscles franchissant directement une articulation et agissant sur elle innervent également cette articulation. Les rameaux nerveux articulaires soit sont originaires des ramifications musculaires des branches musculaires, soit sont issus directement de nerfs plus importants. Une bonne connaissance de l'innervation des muscles et de leurs rapports avec les articulations peut permettre de déduire l'innervation de nombreuses articulations. En ce qui concerne l'articulation de la hanche et compte tenu de ses rapports musculaires, les déductions possibles sont les suivantes :

  • Les muscles fléchisseurs innervés par le nerf fémoral passent en avant de l'articulation ; la face antérieure de l'articulation coxofémorale est donc innervée par le nerf fémoral (directement ou par l'intermédiaire des ramifications des branches musculaires destinées aux muscles pectine et droit de la cuisse).
  • Les muscles rotateurs latéraux passent en dessous et en arrière de l'articulation ; la face inférieure de l'articulation est donc innervée par le nerf obturateur (directement ou par l'intermédiaire des ramifications de la branche musculaire destinée au muscle obturateur externe) et sa face postérieure est innervée par le nerf du muscle carré fémoral.
  • Les muscles abducteurs innervés par le nerf glutéal supérieur passent au-dessus de l'articulation ; la face supérieure de l'articulation coxo-fémorale est donc innervée par le nerf glutéal supérieur.

Une douleur qui semble provenir de l'articulation de la hanche peut prêter à confusion car il peut s'agir d'une douleur référée en provenance de la colonne vertébrale.

 
L'articulation de la hanche (coxo-fémorale) est notre articulation la plus robuste et la plus stable. Sa stabilité résulte (1) de la robustesse mécanique de sa constitution sphéroïde qui permet à une partie étendue des surfaces articulaires de se trouver au contact l'une de l'autre, (2) de la solidité de sa capsule articulaire et (3) du fait qu'elle est entourée de nombreux muscles. Elle reste malgré tout vulnérable, surtout chez les personnes âgées, en raison de l'angulation du col fémoral (angle d'inclinaison) et de l'existence d'une relation étroite entre l'irrigation de la tête et du col du fémur. Les fractures se compliquent donc d'une nécrose ischémique de la tête fémorale. Les mouvements principaux sont la flexion et l'extension qui peuvent atteindre une grande amplitude ; les rotations médiale et latérale ainsi que l'abduction interviennent lors de chacun des pas de la marche normale bipède.




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